LA SUPERTITION *

UNE HANTISE UNIVERSELLE

La superstition, omniprésente et insaisissable, est à la fois rejetée et embrassée par différents individus. Elle vise à apaiser l’anxiété face à l’incertitude en tentant de contrôler des événements au-delà de la compréhension rationnelle. À travers les âges, l’humanité a attribué des significations diverses aux événements fortuits, créant ainsi un tissu complexe de croyances et de pratiques. Qu’il s’agisse de briser un miroir, de répandre du sel, ou d’éviter le nombre 13, les superstitions imprègnent toutes les couches de la société, transcendant les frontières culturelles et religieuses.

La superstition, partie intégrante de la psyché humaine, a marqué et continue de marquer la civilisation. Personne n’est à l’abri de son influence, qu’il s’agisse de rois, de philosophes, ou de simples citoyens. Malgré sa complexité, on ne peut définir de profil type pour les personnes superstitieuses ; femmes, hommes, intellectuels, religieux, tous peuvent être touchés.

Les superstitions se manifestent à la fois à l’échelle individuelle et collective, imprégnant les traditions et les coutumes. Certaines sont transmises de génération en génération, tandis que d’autres sont le fruit de croyances personnelles. Les rituels visant à conjurer le malheur, comme éviter de passer sous une échelle ou briser un miroir, abondent dans la vie quotidienne. De même, des objets ou des chiffres sont perçus comme porteurs de chance ou de malchance, comme le chiffre 13 ou le sel renversé.

Parmi les superstitions les plus répandues, le nombre 13 occupe une place particulière. Considéré comme maléfique depuis l’Antiquité, il est associé à des événements tragiques et redouté, notamment lorsqu’il est couplé avec un vendredi. Cette aversion pour le nombre 13 trouve ses origines dans des événements historiques et religieux, comme la Cène ou l’extermination de l’Ordre du Temple. Malgré tout, certains défient ou célèbrent ouvertement le nombre 13, le considérant comme un porte-bonheur.

La superstition n’est pas limitée à une seule culture ou époque ; elle est présente dans le monde entier et évolue avec le temps. Les traditions et les croyances varient selon les régions, mais toutes partagent une même finalité : apaiser les craintes face à l’inconnu et chercher la protection contre le malheur. En période de guerre ou d’incertitude, les superstitions se renforcent, offrant un réconfort face au danger.

En conclusion, la superstition reste insaisissable et difficile à définir. Elle n’est ni exclusivement religieuse ni anti-religieuse, mais plutôt une expression personnelle face à la vie et à ses défis. Comme l’a dit Balzac, “une superstition vaut une espérance”, soulignant ainsi son rôle dans la quête de réconfort et de protection.

Louise Falba

  • Nous avons souhaité republier cet article sur la superstition en hommage et à la mémoire de Louise Falba, également connue sous le nom de Hettie qui a participé activement au lancement de l’INAD dont elle était membre actif . Hettie a apporté une contribution précieuse à la compréhension du monde de la voyance et du paranormal en tant que rédactrice et journaliste pour le magazine Destins Ombre et Lumière. Son engagement, sa générosité et sa clairvoyance ont laissé une empreinte indélébile sur ceux qui ont eu la chance de la connaître et de lire ses écrits. Elle a également enrichi notre compréhension de ces sujets fascinants à travers de nombreux ouvrages. Louise Falba restera dans nos mémoires comme une personne de cœur, dont le travail a illuminé notre chemin vers la compréhension de l’inexpliqué.
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