Arts divinatoires

Définition

Est considéré comme Art divinatoire, la pratique consistant, à partir d’une capacité naturelle innée et reconnue, d’une technique initiée ou connaissance quelconque d’un Art parascientifique notoire, de connaître des éléments non dévoilés concernant une personne physique consultante et regardant son passé, son présent, son avenir ou son comportement.

Disciplines

Peuvent être considérés comme arts divinatoires les mancies ou pratiques suivantes :

La cartomancie

La cartomancie est une discipline, un art divinatoire par excellence le plus répandu et le plus connu à travers le monde pour l’interprétation des cartes dont chacune d’entre elles représente une ou plusieurs significations susceptibles de révéler le passé, le présent et l’avenir pour toute personne qui le souhaite.

Le cartomancien qui prétend être voyant ou voyante les interprètes en les reliant entre elle en leur donnant une signification en fonction de la question posée et à la situation passée, présente et à venir du consultant ou de la consultante. Un cartomancien ou un tarologue n’est pas un voyant. Interpréter un jeu de cartes est chose délicate qui demande de l’expérience du tact et du savoir faire. Il existe des centaines de modèle de jeux de cartes dont le plus connu reste le tarot de Marseille composé de 78 lames ou cartes.

L’astrologie

Discipline considérée comme une branche des arts divinatoires qui consiste à donner une description du caractère d’un individu déterminé… Pour une étude sérieuse, contrairement, au signe zodiacal et ses caractéristiques largement répandu dans la presse, l’astrologue responsable a besoin de temps pour dresser un thème astral personnalisé ce qui peut prendre 4h, 5 voire 6h de travail Les thèmes les plus demandés concernent les problèmes de cœur et les finances…pour aller plus vite dans l’étude d’un thème, certains astrologues utilisent un logiciel ce qui n’est, selon nos informations, pas fiable et donc une source d’erreur. L’astrologie, selon certains grands astrologues, n’est pas de la prédiction mais un véritable guide, une carte routière qu’il faut savoir interpréter pour ne pas prendre la mauvaise direction, qui peut se révéler une impasse.

La geomancie

La Géomancie est une technique de divination basée sur l’observation d’objets divers : bâtonnets, cauris, grains de blé, cailloux… ou de tout autre d’objet jeté sur une surface libre. La géomancie est une technique intéressante qui ne fait appel à aucune intuition.

La magie

Elle provoque le sourire ou la crainte, le dédain ou l’admiration, mais personne ne lui est indifférent.

On en parle, certes oui, mais le plus souvent à tort et à travers et surtout par ignorance de ce qu’elle est réellement. Il faut dire que sous ce vocable prometteur et fascinant de magie, le profane englobe vaille que vaille aussi bien la voyance, la cartomancie de madame Irma, que le surnaturel, la sorcellerie, les pouvoirs divins ou diaboliques, l’envoûtement, la possession, en bref tout ce domaine du mystérieux et de l’inexpliqué et de l’étrange aussi présent dans notre société moderne qu’il pouvait l’être dans l’Antiquité. Mais alors, la magie, c’est quoi au juste ?

Un rapide coup d’œil au Larousse ne nous renseignera guère : Art prétendu de produire par certaines pratiques des effets contraires aux lois naturelles. Deux opinions valant mieux qu’une, autre coup d’œil au Quillet-Flammarion : Art par lequel on affirme produire des effets merveilleux à l’aide de formules et de rites dotés d’un prétendu pouvoir sur la nature, les dieux, les démons. Pourtant, force nous est de reconnaître que ces définitions sont complètement erronées, sans doute par une approche trop rationnelle et cartésienne du sujet. En fait la magie est une réalité. Car non seulement cet art n’est pas prétendu comme l’affirme doctement ces deux savants recueils, mais encore cet art supposé est une science véritable. Science et art prenant naissance dans les plus anciens âges de l’humanité et perdurant à travers elle jusqu’à nos jours, ayant pour but la maîtrise de ces forces naturelles que le dualisme philosophique répartisse en spirituel et matériel, tandis que l’optique indéo-chrétienne le définit comme le Bien et le Mal. Du reste, la Bible, parle de la magie comme d’une chose dont personne ne met en doute l’existence. L’épisode fameux des dix plaies d’Egypte mettant aux prises Moïse et les magiciens de pharaon, est là, inscrit en toutes lettres pour nous le rappeler : Mais les magiciens d’Egypte en firent autant par leurs enchantements, Exode VII-22. Dès lors, puisque cette maîtrise s’obtient par des rituels, des formules, des techniques, c’est donc bien une science et qui dit science, dit scientifiquement et par voie de conséquence, expérience et expérimentateur. Saint Albert le Grand (Pape et magicien) ne doute jamais que l’on puisse opérer des merveilles par la magie, la naturelle, celle du Bien. Dans ses écrits, il note scrupuleusement: « J’ai expérimenté ceci » ou « je n’ai pas fait l’expérience », justes commentaires dignes d’un savant authentique œuvrant dans son « laboratoire. » Dans ce contexte, on peut supposer que faire œuvre de magie demande la plus stricte prudence. Posséder la science du Bien et du Mal, manipuler ces forces occultes puissantes et mésuser expose à de graves dangers (choc en retour, folie, possession, etc) d’où il ressort que la magie, la vraie, n’a rien à voir avec la superstition naïve ou la sorcellerie vulgaire, bien que celle-ci en découle par dégénérescence d’un « savoir » dont la source noble s’est avilie afin de satisfaire les plus bas appétits humains.

Des initiés

Mais les vrais mages existent. Ce sont des maîtres de la sagesse ésotérique, des initiés au plein sens du terme, poursuivant dans le secret la compréhension des lois de la nature ouvrant les portes de l’univers. Ils sont issus d’une longue tradition dans laquelle s’inscrivent les noms prestigieux de Moïse, de Pythagore, Apollonius de Thyane et, plus près de nous, Héléna Blavatsky, Aurobindo, Rudolf Steiner. Au reste, leur devise en dit long sur le cheminement ardu d’une évolution dont la vigueur tient en quatre mots qui valent mieux que tous les discours abscons: savoir, oser, vouloir, se taire. A ce stade, et pour éviter toute confusion, il convient de souligner qu’il n’y a pas deux magies, la blanche et la noire. La magie est « Une », seule différencie l’intention bonne ou mauvaise du praticien, cependant qu’elle agit parfaitement aussi bien dans un sens que dans l’autre, étant régie par les mêmes lois. Ceci bien expliqué, si la magie blanche ou théurgique fonde sa démarche sur le principe spirituel, le Bien, la magie noire ou Goétie en est fatalement sa déviation, son opposé, utilisée pour assouvir des buts impurs, destructeurs, tournés vers le Mal par une volonté perverse.

La magie noire

La magie noire ressort incontestablement la pratique occulte connue sous la dénomination d’envoûtement (manipulation magique à des fins personnelles), quand celui-ci a pour finalité d’apporter la malchance, la haine et parfois la mort. Autant d’actes criminels sans trace ni preuve. Son corollaire obligatoire, le désenvoûtement, sorte de contre-feu réexpédiant haine et mort à son envoyeur, est tout aussi répréhensible, forcément immoral puisqu’il ne constitue pas exactement ce « pardon des injures » auquel nous incite une certaine spiritualité. Etant donné que personne ne se conforme à cette exigence et la vengeance (un plat que l’on peut déguster froid ou chaud) faisant partie de ces pulsions humaines inhérentes à notre condition, beaucoup de personnes croient légitime de souscrire à cette opération qui va les débarrasser d’ennemis imaginaires ou réels. Ces deux interventions, illicites, ne peuvent paraître que banales, tant les encarts publicitaires de mages de pacotille les proposent à l’envie, bien qu’à la vérité elles soient fort difficiles à réaliser car elles supposent un véritable « savoir » que la plupart du temps ces mages ne possèdent pas. Et c’est bien cette banalité mensongère qui fait des dupes à bon compte, extorquant des sommes faramineuses à des consultants non avertis, naïfs appartenant à toutes les couches de la société et pas seulement à un contingent de pauvres gogos comme on pourrait le croire.

Le retour d’affection

Mais le cheval de bataille le plus fructueux de ces charlatans, le plus proposé et aussi le plus demandé, disent-ils, par leur clientèle est le « retour d’affection », véritable trafic de la détresse sentimentale pratiquée par des escrocs. Ces faux marchands de bonheur promettent pour des sommes astronomiques (parfois plusieurs millions) des retrouvailles inespérées (et jamais abouties), que ce soit entre époux, amants, concubins, un appât auquel résistent les malheureux abandonnés qui ne savent plus à quel saint ou démon se vouer pour retrouver l’infidèle. Bien évidemment, devant la souffrance, le chagrin d’une personne délaissée, trahie, qui voit son amour bafoué, son bonheur s’envoler au profit d’un rival ou d’une rivale, on peut comprendre le réflexe humain qui pousse à tout faire pour récupérer par n’importe quel moyen les morceaux d’une vie brisée. Pourtant, il faut bien se rendre compte que cette « magie rose », si par chance l’opération réussit (et elle est parfaitement faisable, toujours dans l’optique d’un vrai mage qui détient le pouvoir de la mener à bien), va lier inexorablement deux êtres (dont l’un sera contraint psychiquement et sans espoir d’évasion) à vivre ensemble, alors même que l’amour initial d’un des deux partenaires n’existe plus. C’est un acte très délicat qui touche au moral. Car de quel droit peut-on enchaîner un être humain à un autre? Le véritable initié qui est en possession de ce pouvoir doit connaître et détenir une « aperception » des deux personnes, sinon l’opération à la longue ne peut qu’être destructrice.

La sorcellerie

La sorcellerie ne fait pas appel à un savoir scientifique mais essentiellement à des connaissances empiriques de forces noires ou blanches, jalousement gardées secrètes et transmises de bouche à oreille ou entre personnes d’une même confrérie pour faire, selon le cas, le bien ou le mal, en exerçant (selon la demande) sur une personne déterminée une influence souvent maléfique. Parmi les actions les plus fréquentes pratiquées dans les pays Africains et nord africains, on peut citer la frigidité, l’impuissance ou le mauvais œil… Ces pratiques s’apparentes à la sorcellerie des campagnes pratiquée en France dans le Berry.

L’envoûtement ou le désenvoûtement

C’est la possibilité pour un sorcier, marabout, ou mage de manipuler au gré de sa volonté les forces de l’invisible afin de les plier et de les contraindre à la réalisation de ses désirs ou aux désirs d’une tierce personne (que ces désirs soient d’amour, de haine ou de mort même… Mais que l’on se rassure, les spécialistes de ces manipulations, souvent néfastes, sont aussi rare que les cheveux sur le crâne d’un coiffeur chauve. Le vaudou : Un culte ? Une religion ?

Le vaudou tient un peu des deux. En Haïti le Vaudou est prépondérant. On peut le définir comme le culte des esprits africains, mêlé à un catholicisme très relâché. Les mystères du Vaudou s’épaississent d’une ignorance qui prête à ce culte toutes sortes de pratiques magiques : sacrifices d’animaux, apparitions, transes, prophétismes… Le vaudou mélange de rites obscurs, souvent spectaculaires, à la limite de la folie religieuse collective. Le vaudou, entre les mains de personnes malsaines ou mal intentionnées, peut faire peur. Mais que l’on se rassure l’initiation au vaudou n’est pas donné à tout le monde. Culte magico-sacré, le vaudou est issu du vieil animisme africain et de la religion catholique importée à l’époque coloniale par les planteurs français. La fusion du mélange de ces options religieuses, animisme et catholicisme a donné l’originalité du vaudou que l’on trouve et que l’on pratique dans le grand archipel des Antilles, les caraïbes, une partie du brésil et dans certains pays africains comme le DAHOMEY. Les marabouts et la magie africaine : qui sont-ils, d’où viennent ils ?

Des sables du désert aux trottoirs parisiens, les Marabouts sont-ils des marchands de bonheur? Le brouhaha médiatique (télé, radio, journaux…) qui se lève périodiquement pour ou contre la Voyance, relance la vieille polémique sur la crédibilité d’une pratique marginale dans laquelle s’infiltrent gourous de pacotille et professionnels véreux. Il est vrai que ce créneau irrationnel favorise, plus que tout autre profession, les abus et les escroqueries tant morales que financières. Difficile discrimination! Or, dans la spirale de dénigrement de la voyance, les Marabouts tiennent une place à part. Leur publicité ronflante inonde périodiquement les boîtes aux lettres des quatre coins de France et de Navarre. Pas facile de les dénombrer, leur mobilité les mettant pratiquement à l’abri de toutes poursuites et toutes revendications.

Les pieux et les saints

D’origine Berbère, les vrais Marabouts sont des ascètes en recherche du Divin. Leur mysticisme a donné un mouvement en marge de l’Islam appelé le «Soufisme», mouvement qui a pris naissance dans la région du Souf, partie du Sahara oriental, dont la ville principale est El Oued.

Dans leur confrérie, on compte d’authentiques «Saints» et thaumaturges, auteurs de miracles réels. Egalement des prophètes et naturellement des voyants. Le plus célèbre d’entre eux, toujours vénéré, est Al-Hallaj. Accusé de blasphème par les docteurs de la Loi, il est mort sur le gibet en 922 parce qu’il avait osé se proclamer «uni à Dieu». Il devint ainsi le premier martyre de l’intolérance religieuse islamique. Intolérance aussi virulente qu’elle put l’être dans le judaïsme, et tout autant dans le catholicisme.

La mystique est chose suspecte pour toute église constituée. Au Soudan en 1889, un autre grand Marabout, Sidi Ibrahim, attirait par son renom de sainteté les tribus nomades du désert. On trouve également des Marabouts en Mauritanie, où leurs prédications ont contribué à l’expansion de l’Islam en Afrique Noire. Issus pour la plupart de la classe noble des Hassan, ils enseignaient la théologie et constituaient des tribus maraboutiques, recevant et éduquant des élèves dans leurs mosquées de Ouadane et Aoudaghost. Bien évidemment tous n’étaient pas des Saints dans l’habituelle acception du terme, mais ils restaient aux yeux des populations des hommes pieux, écoutés et vénérés. Et quand l’auréole de sainteté et de miracles persistaient au-delà de la mort d’un de ces cas ascètes, il n’était pas rare que leur tombeau, petite chapelle cubique rappelant l’architecture d’une mosquée, devienne le but d’un pèlerinage où se déversait la dévotion des fidèles, attendant l’exaucement de leurs prières.

Mais, le Coran étant le seul objet liturgique de la religion musulmane, les Marabouts encore aujourd’hui, restent des contemplatifs consacrant toute leur vie à l’étude des Sourates (pieux versets) et à la récitation de prières sur le chapelet d’ambre, tout le long du jour. Vers eux, viennent encore et parfois de fort loin, beaucoup de malades, dont ils guérissent les maux par des “attouchements” comme pourrait le faire un guérisseur ou un magnétiseur occidental. Ces manipulations, ne sont pas plus suspectés d’une libidineuse licence, que celles pratiquées par un médecin dans son cabinet.

Les violeurs d’espoir

Tout ce préambule historique fera comprendre l’énorme gouffre séparant les Saints Marabouts du désert, de leurs «confrères» parisiens! L’amalgame qui en a été fait abusivement et par exploitation de l’ignorance du public, vient non seulement en grande partie de l’usurpation du title, mais aussi du vêtement, du chapelet ostensiblement déployés, avec en plus un halo de mystérieux comportement propre à abuser le profane, habilement troublé par un habile racolage. Tout cet attirail exotique, ces marmottements furtifs, apportent de l’eau au moulin de ces charlatans.