Réflexion sur la voyance en cabinet et par téléphone
Depuis l’abrogation de l’article R 34.7 le 1er mars 1994, la voyance et les arts divinatoires sont officiellement reconnus comme une profession à part entière en France. Cette reconnaissance aurait dû apporter un cadre réglementaire et une certaine surveillance, mais malheureusement, ce secteur demeure largement dépourvu de contrôle, laissant la porte ouverte à toute personne désireuse de s’autoproclamer médium, voyant, mage ou sorcier.
Cette absence de régulation a engendré une diversité tarifaire considérable d’une plateforme à une autre et d’un praticien à un autre lors des consultations par téléphone. Si cette ouverture peut sembler accueillante, elle comporte également des risques majeurs. Le monde de la voyance, en laissant ses portes ouvertes à tous, est devenu un terrain fertile pour les abus et les escroqueries de toutes sortes.
L’INAD, conscient des multiples dérives dans cette profession, estime qu’aucune consultation de voyance, quelle que soit la renommée ou la compétence réelle ou supposée du praticien, ne devrait dépasser les 90 euros de l’heure en cabinet et les 60 euros de l’heure par téléphone. Cette recommandation vise à protéger les clients des pratiques abusives et des tarifs exorbitants souvent pratiqués lors des consultations de voyance par téléphone. Nous rappelons qu’une bonne consultation doit se dérouler dans le calme et la sérénité ; le client ne doit en aucun cas se préoccuper de l’horloge qui tourne.
Une comparaison avec d’autres professions de la santé et du bien-être met en lumière une disparité choquante. Les psychanalystes, psychiatres, médecins et chirurgiens, après de longues années d’études et de formation, pratiquent souvent des honoraires inférieurs à 100 euros. Cette observation soulève des interrogations légitimes sur la justification des tarifs appliqués dans le domaine de la voyance, qui repose essentiellement sur des pratiques virtuelles et parfois douteuses.
Face à cette réalité, l’INAD invite les praticiens responsables à revoir leurs honoraires et à consacrer le temps nécessaire à leurs clients, que ce soit pour les consultations en cabinet, considérées comme une consultation plus authentique, ou par téléphone. Il est impératif que les professionnels de la voyance prennent conscience de leur responsabilité envers ceux qui sollicitent leur aide. Les clients consommateurs doivent également faire preuve de prudence et de discernement dans le choix de leur praticien, en se méfiant des promesses extravagantes et des offres trop alléchantes.
Professionnels et consommateurs sont invités à participer à cette réflexion et à donner leur avis sur cette question importante pour l’avenir de la pratique de la voyance. Il est temps de promouvoir une pratique éthique et responsable, où la bienveillance et la transparence guident les échanges entre voyants et consultants.