Les parents homosexuels et les enfants

Comment un garçon peut-ii vivre sa virilité,après avoir vécu toute son enfonce entre deux femmes qui prétendent s’aimer d’amour tendre?

La vie ne s’improvise pas. De l’infiniment grand à l’infiniment petit, l’homme ne fait que découvrir chaque fois, un ordre immuable et incontournable auquel il doit se soumettre pour le maîtriser et, à la rigueur, le mettre à son service, Ainsi en est-il de l’énergie nucléaire, de l’électricité et des arcanes complexes du fonctionnement de notre anatomie, de notre physiologie et de notre psychologie qui étonnent toujours par leur complexité. Une transgression quelconque de ces ordres, se traduit immanquablement par un désordre, une pathologie, une catastrophe au détriment du cours normal de la vie

La société animale est aussi structurée sur ce même modèle visant une certaine harmonie de l’ensemble pour son bonheur et sa pérennité. L’on ne peut parler du bonheur sans évoquer un facteur fondamental qui le conditionne, la santé — physique et mentale’-. Le bonheur est cette possibilité de conjuguer sa raison d’être avec sa joie de vivre et ceci ne s’improvise pas. Il met en jeu tout un ensemble de paramètres dont la maîtrise ne peut s’acquérir qu’à partir d’un milieu donné, unique en la matière, qui est la famille ou ses substituts, les milieux familiers. L’école intervient aussi dans une certaine mesure si l’évolution de l’individu n’est pas faussée à la base. Comme le dit un dicton africain ‘les deux ou trois gouttes d’eau sale restées au fond de la jarre, ne manqueront pas de donner leur goût au contenu’.

Le fond de l’individu se structure dès sa tendre enfance pour acquérir le bagage nécessaire pour sa croissance et faire face aux vicissitudes de la vie. Cet inconscient, qui est communautaire, trouve ses éléments, futurs moteurs de ses motivations, dans ses relations avec son entourage immédiat pour le déterminer comme homme ou femme et lui apprendre un comportement en fonction de son sexe physique et physiologique. Ce qui est indispensable pour l’équilibre de sa personnalité: harmonie intérieure qui se projette sur l’entourage et constitue la santé mentale. Cette santé mentale, c’est l’harmonie avec soi—même et cette harmonie avec les autres. L’on ne peut prétendre être en harmonie avec soi-même et ne pas l’être avec les autres. Ou encore se dire être bien dans sa peau et ne pas pouvoir s’entendre avec les autres. C’est le problème constant du paranoïaque qui trouve chez les autres Rous les travers qu’il n’ose pas s’avouer à lui-même.

Le développement psychologique et affectif de l’enfant nécessite, pour être harmonieux, h présence à ses cotés, d’un échantillon de chaque sexe pour apprendre à être un homme ou une femme, même si la gestation a été induite par une insémination in vitro. Un spermatozoïde n’a jamais fécondé un autre spermatozoïde ni une ovule féconder une autre ovule. Il est nécessaire qu’un spermatozoïde aille à la rencontre d’une ovule, même s’il en faut des dizaines de millions pour réussir l’opération; c’est la loi et l’ordre de la nature, notre mère à tous. L’apport des chromosomes de l’homme et de la femme, constitue le patrimoine génétique de l’enfant à naître. De même, le modèle du comportement des géniteurs donnera des repères à la personnalité du jeune enfant, qui ne va pas plus tard, se mettre à improviser un comportement avec des dérapages de violence qui aboutissent à la délinquance, tant inventoriée et décriée actuellement. Son apprentissage de la vie ne résulte pas d’un pur hasard. Ce qui remet la famille à sa place de noblesse que certains esprits veulent lui contester en la considérant comme une simple convention sociale. Dans certaines ethnies africaines, qui n’ont pas des formalités élaborées pour célébrer les noces, la vraie union se trouve au niveau de la progéniture, de l’union des deux familles, à travers les enfants qui appartiennent aux deux communautés. Les parents peuvent se séparer et refaire leur vie comme bon leur semble. Les enfants, eux, ne peuvent se permettre un autre père ou une autre mère comme bon leur semblerait. Ils vivent un lien de sang inchangeable.

Le mariage n’est donc pas seulement une institution religieuse, légale ou conventionnelle pour faire prendre à deux êtres, de sexe différent, la responsabilité du devenir de leurs enfants, hêtre humain n’est pas fait pour vivre seul. L’homme est un être solitaire mais solidaire’ qui doit trouver dans son conjoint une complémentarité psychologique et même physique pour son plaisir et sa joie. Naturellement, tous nos actes vitaux, manger, boire, uriner, etc. sont gratifiés par une sensation de plaisir encore plus marquée avec le rapport sexuel pour assurer la pérennité de la race. Mais la sexualité ne consiste pas exclusivement du jeu des organes génitaux, la génitalité, mais de tout un ensemble de comportements, qui, à la longue, confère une qualité de vie à notre existence. La recherche exclusive du plaisir en altère le sens premier et devient annexion, un esclavage de l’individu à ses instincts; malgré que l’homme n’est pas fait pour souffrir.

Cette recherche effrénée du plaisir individuel caractérise les sociétés dites développées. Ainsi le plaisir est confondu avec la joie qui est communicative et qui fait partie de l’essentiel à transmettre aux enfants pour qu’ils trouvent dans leur vie une raison d’être qui leur donne une joie de vivre, en bref le bonheur, qui débouche sur l’autre.’‘Car sans autrui,je grelotte de solitude’’.

Cet autrui ne peut efficacement jouer son rôle que dans la complémentarité comme les deux bras qui nous pendent de chaque coté de notre corps et dont les actions conjuguées nous permettent de réaliser des merveilles. Les sentiments de tendresse entre deux individus du même sexe est dans la norme des choses et irréprochables. Chacun passe par ce stade de l’homosexualité au cours de son développement affectif lorsqu’il s’intègre à un groupe d’âge pour l’identification de son gendre. Lorsque cette relation comporte l’usage des organes génitaux, l’on parlera alors de pédérastie chez l’homme et de lesbianisme chez la femme, rapports sexuels entre individus de sexe identique.

Comment deux êtres, de sexe identique, peuvent- ils honnêtement éduquer un autre à vivre harmonieusement dans une société où les hommes et les femmes sont appelés à co-habiter ? Comment un garçon peut-il vivre sa virilité, après avoir vécu toute son enfance entre deux femmes qui prétendent s’aimer d’amour tendre ? Ou encore, une fille, sa féminité, n’ayant jamais eu de figure maternelle à laquelle s’opposer pour assouvir son complexe d’Oedipe? Nous devons ici faire l’exception des familles monoparentales, contraintes et forcées de s’en tirer toutes seules. Les statistiques démontrent qu’il existe plus de mères abandonnées que de pères seuls qui s’occupent de leurs enfants.

En fin de compte, il est regrettable de priver un enfant, qui n’a pas demandé à naître, des conditions idéales pour son évolution et son épanouissement, malgré un potentiel inné adéquat, l’entourage n’étant pas à la hauteur pour faire le reste. La loi de la nature étant bafouée quelque part, et le plaisir étant l’objectif premier du couple homosexuel, le devenir psychologique de l’enfant se trouve hypothéqué. Posséder des enfants pour le couple homosexuel, ne serait encore qu’une autre forme de propriété pour le plaisir d’avoir des êtes humains qui leur appartiennent dans leur entourage et auxquels on transmet le même goût de vivre. L’on ne peut donner que ce que l’on apprécie soi-même. Car, après tout, les dispositions légales concernant la vie commune des homosexuels, le PACS, ne visent en premier lieu, que la gestion des biens matériels et leur passation de l’un à l’autre des partenaires intéressés. Il n’est certainement pas question des êtres humains, que sont les enfànts, impliqués dans cette sorte de mariage. Heureusement que certains états, qui autorisent ces mariages, interdisent l’adoption des enfants aux couples homosexuels.

Le devenir de notre société dépend de ces choix contre lesquels des voix s’élèvent avec véhémence pour prévenir une certaine déchéance qui menace la race humaine. La procréation par clonage en est un, avec tous les risques de malformations congénitales imprévisibles. Ce sera la génération des enfants avec des parents absents, comme la brebis Dolly qui n’a ni père ni mère.

La vie ne s’improvise pas. C’est un constant devenir suivant un ordre rigoureux et qui a ses lois auxquelles l’on ne saurait désobéir sans subir les conséquences qui en découlent, l’immuable règle des causes et effets.

Dr Raymond JOHNSON Psychiatre-psychanalyste NB : Article paru dans destins n°20

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