Comment reconnaître un “bon” voyant ?

Tester la réalité de la voyance, la Science s’y emploie, mais apparemment sans succès. Il est probable que l’ambiance froide des laboratoires et le scepticisme sous-jacent des “testeurs” ne sont pas des conditions idéales !

Aussi honnête qu’il soit, le voyant, le vrai, peut échouer quand il subit un test cherchant à prouver ses facultés. La divination n’étant pas assujettie à la volonté, c’est uniquement le « don » (faculté immatérielle) qui différencie le vrai du faux.

Comment séparer le bon grain de l’ivraie ?

Il semble que pour la compréhension et la pratique des Arts Divinatoires quant aux personnes qui les consultent, la voyance, la médiumnité, la tarologie, etc, relèvent d’un phénomène conjectural et de ce fait ne peuvent faire l’objet d’aucune certitude.

Par conséquent, tous les professionnels qui affirment donner des dates précises quant à la réalisation d’un événement ne peuvent être que mensongers, et ces mêmes professionnels pourraient être poursuivis, dans certains cas, pour la non-réalisation de la prédiction. Le voyant ou le tarologue n’étant pas tenu à une obligation de résultats, le client peut exiger un remboursement quand un praticien lui affirme avec certitude la réalisation de ses prédictions.

Le voyant est uniquement là pour guider son consultant dans sa situation présente, soutenir, redonner espoir face aux difficultés qu’il a « perçues » dans sa vision. Cette vision va lui permettre de redonner force et courage à son consultant, une énergie accrue et un dynamisme renouvelé pour mener à bien la conduite de sa vie. On voit donc que le rôle du professionnel honnête et consciencieux est un rôle éminemment social.

Et c’est bien parce que les professionnels de la voyance touchent au fait social, que certains d’entre eux s’infiltrent dans ce milieu, rentable et mal protégé. De multiples affairistes, ces commerçants trafiquants de la détresse humaine, officient sans vergogne. Très souvent organisés en véritables industries, ils organisent des réseaux téléphoniques, des plateformes*…, en plus de leurs publicités mensongères et tapageuses, piégeant ainsi personnes âgées, femmes seules, hommes et femmes perturbés en proie à une misère morale qui les fait se raccrocher à n’importe quel « Maître », « Voyant », « Mage de pacotille », tous habiles charlatans aux honoraires extravagants.

Par ailleurs, je peux dire qu’il y a seulement 5 à 6 % de professionnels qui sont capables de faire de la voyance par téléphone. Les autres, un reliquat de 95 %, donnent des conseils (douteux) sans grande efficacité. 75% sont des affairistes, des manipulateurs qui ont l’art et la manière de berner les personnes qui les consultent en toute bonne foi.

Le bon voyant, c’est celui dont les critères de sérieux, de moralité et de compétence sont au-dessus de tout soupçon. En premier lieu, il ne parle pas de lui pour faire durer la consultation, il n’inculque pas la peur et l’angoisse dans l’esprit de son client, il ne cherche pas à lui proposer des travaux occultes imaginaires, il ne doit pas l’encourager à rappeler régulièrement afin de faire le point sur l’évolution de sa situation, car c’est le moyen le plus simple et le plus efficace pour rendre un client fragile dépendant de tels conseils, il ne fait pas de démarchage à domicile pour proposer ses services de voyance, il ne fait pas du chantage ou des menaces à son client mécontent. Il respecte la vie privée de son client et s’interdit de la divulguer à son entourage, même le plus intime. Secret professionnel oblige.

Le bon voyant informer son client sur ses honoraires, qu’il a affiché dans son cabinet. De 20€ à 100€, c’est une honnête rétribution pour une durée de 30 minutes à 1 heure de voyance en cabinet. Au delà de cette somme, nous considérons à l’INAD qu’il s’agit d’un abus. Quant à la voyance par téléphone qui représente aujourd’hui le moyen le plus rapide pour consulter un professionnel de la voyance, usurpateur ou authentique, il est important de savoir que ce type de consultation est souvent, à de rares exceptions près, illusoire et sans intérêt et ce type de consultation ne devrait pas dépasser 70 €, pour une durée de 1/2 h à 1h, quelles que soient les compétences proclamées par le praticien. L’important est de ne pas se tromper et d’éviter les professionnels et autres cabinet(s) spécialisé(s) dans le commerce de la voyance mercantile et illusoire.

Le bon voyant, c’est celui qui vous révèle, sans vous poser de question, ni vous demander votre date de naissance, l’objet de votre sollicitation. Il ne vous débite pas des généralités flattant votre ego et ne vous extorque pas des détails concernant votre vie privée, détails qu’il s’empressera d’enjoliver et qui lui serviront de canevas pour sa consultation.

Si un voyant vous affirme que vous êtes envoûté ou environné d’ondes négatives… provoquées par votre entourage familial ou social, ou encore du fait d’un rival (rivale) sur le plan sentimental, et que dans ce cas de figure il pourrait vous délivrer de cette action occulte, moyennant une grosse somme d’argent, c’est probablement un affairiste ou un charlatan. Il s’agit d’un piège classique, car dans le domaine de l’ésotérisme on ne doit pas demander d’argent, l’on donne ce qu’on « veut ».

Y.SISSAOUI Président de l’INAD

  • Il n’est pas inutile de rappeler, en vertu de l’article 313-9, les personnes morales, en particulier les sociétés commerciales, peuvent être déclarées responsables pénalement des infractions définies aux articles 313-1 et 313-4…

Ce sujet (légèrement réactualisé) est paru dans INAD-C0NS0MMATURS HS.

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