La Sibylle des salons
Notre héroïne fut l’oracle le plus consulté durant trois régimes politiques, cinquante années durant. Par ses prédictions données aux grands, elle parvint aux sommets de la célébrité, et influa sur des décisions capitales. Nous avons suivi le fil de sa vie tant il est entrelacé avec le déroulement de l’histoire. Mademoiselle Lenormand , prénommée Marie-Anne, serait née en 1768 à Alençon, la même année que Charlotte Corday, originaire du même département. Selon d’autres sources, elle naquit en 1772. Pensionnaire des bénédictines, elle y aurait prédit le nom de la remplaçante de l’abbesse du couvent décédé. Elle grandit dans ces dernières années de l’Ancien régime, où le public se passionnait moins pour la crise économique et politique que pour les guérisons « miraculeuses » obtenues par Messmer grâce à l’électricité, aux prouesses de Cagliostro invitant à dîner des morts célèbres, ou aux premières ascensions en ballon. Dès mai1789, Mademoiselle Lenormand annonça la fin de la monarchie et les pires tourments pour la religion catholique. Lorsque ses prophéties se réalisèrent, elle se voua à l’étude des arts divinatoires : astrologie, numérologie, chiromancie et cartomancie.
AU COEUR DE LA TERREUR.
Venue à Paris chercher fortune, elle se fit passer pour une jeune américaine, et eut pour premiers consultants les victimes de la Révolution : aristocrates aux abois, prêtres menacés, et même Mirabeau et le futur Louis XVIII. La princesse de Lamballe, intime de Marie-Antoinette, se vit prédire son atroce destin : mise en pièces par la foule, elle eut ses viscères exhibées au bout de piques. Ardente royaliste, Mlle Lenormand s’efforça de sauver la Reine : portant un panier de provisions, elle parvint à pénétrer dans le cachot de Marie-Antoinette, et lui conseilla de s’enfuir, mais en vain. Durant la Révolution, le camp des vainqueurs la consulta également : Danton, Fouché, alors député, Jacques Hébert, « chef des «enragés», et Lazare Hoche, « l’organisateur de la victoire ». Au plus fort de la Terreur, vinrent la visiter ensemble Robespierre, Marat et Saint-Just, rapporte le chanoine Lecanu. À chacun, elle prédit sa fin fatale et les circonstances de celle-ci. Pourtant en 1794, elle est arrêtée sur l’ordre de Robespierre, accusée d’avoir incité à la guerre civile par ses prédictions. De sa prison, elle délivre ses oracles sur la chute prochaine de Danton, puis de Robespierre par de petits billets glissés à l’extérieur. Libérée avec la fin de la Terreur, ses consultants se multiplient : rescapés de la guillotine aussi bien que républicains effrayés d’un brutal retour à l’ordre. A Joséphine de Beauharnais, elle annonce son prochain veuvage. « C’est en voyant la main de Joséphine que je prophétisai qu’un jour elle jouerait le plus beau rôle de France » (Souvenirs prophétiques). En 1795, Joséphine lui présente un jeune militaire : Mlle Lenormand examine sa paume qu ‘elle qualifie de « chef-d’œuvre chiromancique », et lui annonce une extraordinaire carrière dans les armes : c’était Napoléon Bonaparte. Le jeune général revint la voir ; elle le dissuada, dira t’elle, de s’enrôler dans l’armée du Grand turc : « vous jouerez un grand rôle en France ». Le mariage de Napoléon et de Joséphine en 1796 qu’elle a annoncé lance définitivement notre voyante.
LA SIBYLLE DANS SON CABINET DE VOYANCE. Notre sibylle ouvre alors un cabinet de consultation près du Sénat, rue de Tournon, sous la couverture du métier d’écrivain public, car l’exercice de la voyance était illégal depuis 1791 et n’était que toléré. Des descriptions de l’époque nous ont conservé l’image de cet appartement assez fastueux, où elle recevait dans sa chambre à coucher aux murs tapissés de tableaux et de livres de magie. Sur son bureau où avaient lieu les consultations trônait un miroir aux vertus magiques censé provenir de Marie de Médicis. Ce bureau était couvert de cartes divinatoires, dont son célèbre tarot, de tableaux magiques, de cartes courantes et de divers supports techniques. À ses consultants, Mlle Lenormand apparaissait « la mise toujours simple et même un peu négligée » nous rapporte un contemporain. Généralement, elle portait un béret en hiver et une perruque blonde en été. Parfois, elle se vêtait à l’orientale, un turban lui ceignant le front. La voyante proposait à ses consultants une palette d’ approches divinatoires : cartes et lecture des mains, bien sûr, également lecture des rêves, marc de café, cendres, plomb fondu, ou blanc d’œuf que le visiteur avait porté sur lui. Cette dernière technique divinatoire était déjà pratiquée par les Romains. Enfin, elle avait recours à l’alectromancie : des grains de blé étaient placés sur les lettres de l’alphabet, un coq y était posé, et le message provenait des grains picorés par le volatile. Ce rituel resta inchangé tout au long de la carrière bien remplie de la sibylle. Femme d’affaire avisée, elle proposait à ses consultants d’acquérir de ses nombreuses brochures et de s’abonner à des journaux rédigés par ses soins : Le mot à l’oreille, et Le Don Quichotte des dames où on trouvait prédictions générales, conseils pratiques et moraux, et échos politiques. Comme pour les nombreux autres voyants du temps, sa publicité se faisait par le bouche à oreille, et par quelques rares prospectus glissés clandestinement. Les consultations coûtaient de trois à une vingtaine de francs, somme élevée mais non exorbitante pour une célébrité ; l’horoscope approfondi ne revenait pas à moins de 400 francs.
LA PREMIERE VOYANTE DE FRANCE. Si le rôle effectif de notre voyante durant la Révolution a été contesté par certains de ses contemporains ou par des historiens postérieurs, sa gloire inouïe durant l’Empire et la Restauration n’est pas niable. Elle devient la première voyante de France, tant par la notoriété que par le nombre de ses consultants. On la compare alors souvent à Jeanne d’Arc… Sous le Consulat de Bonaparte, elle est déjà la plus fameuse voyante de France, en partie grâce à l’influence de Joséphine de Beauharnais qui ne l’a pas oubliée et reste férue d’arts divinatoires. Dès 1801, Mlle Lenormand est invitée au château de la Malmaison. Elle lit dans la main de Joséphine, lui tire les cartes et déclare : «Si jamais votre époux parvenait à saisir le sceptre du monde, cet ambitieux vous délaisserait…Un jour viendra où vous jouerez le premier rôle en France ». En se séparant, les deux femmes échangent leurs bagues pour marquer leur estime réciproque. Napoléon avait fait inscrire dans le Code civil que « les gens qui font le métier de deviner et de pronostiquer ou d’expliquer les songes » s’exposaient à verser une amende de 11 à 15 francs et risquaient au moins 5 jours de prison. Il lança une enquête sur tout le territoire pour observer et enregistrer les comportements superstitieux ; cette enquête révéla leur enracinement dans les villes comme dans les campagnes. Les nombreux voyants eurent beau protester de leur différence avec les anciens sorciers et les adeptes de la magie noire, le préjugé demeurait que « qui tire les cartes tient le diable ». À l’égard des arts divinatoires, l’Empereur avait une attitude changeante et ambiguë : en fils de la Révolution, il avait envers la « superstition » et toute forme de religion une approche purement utilitaire. Ainsi, l’Empereur déclara : « Si le peuple ne va plus à la messe, il ira chez Mlle Lenormand, ou chez Cagliostro » (cité par Gougenot des Mousseaux). Mais, après César et Alexandre, Napoléon ne dédaignait pas de faire appel à la voyance pour le confirmer dans des décisions déjà arrêtées. Ainsi il prit ombrage des rapports trop étroits entre son épouse et Mlle Lenormand. L’Impératrice, bavarde impénitente, racontait les confidences sur l’oreiller de son époux impérial, même à Fouché, ministre de la police, qui réglait les fastueuses dépenses refusées par l’Empereur Napoléon accepta donc fort mal des indiscrétions de Joséphine colportées par la Sibylle qui interférait avec ses visées politiques. En 1802, notre voyante est à nouveau arrêtée pour avoir prédit que le débarquement en Angleterre n’aboutirait pas. Elle se voit accusée de conspirer avec les Chouans de Vendée. Elle aurait, vraisemblablement, eu pour consultant leur chef Cadoudal. Nouvelle interpellation en 1805 : elle sort au bout de deux jours, comme elle l’avait annoncé, ce qui fit grand bruit. La surveillance et les tracasseries de la police n’empêchent pas le « tout-Paris » de se précipiter chez elle : dirigeants politiques, écrivains, acteurs, militaires, gens du monde et gens du commun. Elle est de toutes les soirées et mène grand train. En 1809, l’Empereur lui-même, fort réticent au début, l’aurait consultée à plusieurs reprises. Il avait compris, semble-t’il, que la Sibylle pourrait fournir de précieux renseignements à sa police secrète. Fouché et Talleyrand vinrent la visiter dans le même sens. Apparemment, Mlle Lenormand s’est toujours refusée au rôle d’indicateur de police.
ENTRE JOSEPHINE ET L’EMPEREUR.
En 1809, notre voyante joua un grand rôle dans la séparation entre Napoléon et Joséphine. Interprétant un cauchemar de l’Impératrice où des serpents l’étouffaient, elle lui prédit que le divorce aurait lieu dans un mois jour pour jour, le 16 Décembre 1809, ce qui se produisit. Selon divers historiens, elle utilisa une indiscrétion émanant de l’entourage de Napoléon qu’elle transforma en prémonition, peut-être à l’instigation du machiavélique Fouché, ministre de la police. Une semaine avant le divorce, les deux femmes se revirent en secret, malgré les menaces de l’Empereur. Une perquisition et une nouvelle arrestation, douze jours durant, s’ensuivirent. Dans ses Souvenirs prophétiques d’une sibylle, Anne-Marie Lenormand a raconté, non sans humour, ses réponses aux interrogatoires : « Depuis tant d’années, nous avons fait un si cruel apprentissage du malheur que vous ne devez pas être surpris que l’on vienne de toutes parts chercher des motifs de consolation …Parmi les personnes qui me consultent, il en est qui ont bu jusqu’à la lie la coupe de la douleur : elles ont perdu leurs amis, leur fortune, et sans ma voix consolatrice, elles auraient terminé leur existence dans l’agonie du désespoir ». Elle refusa fermement de révéler les noms de ses consultants. Pendant son incarcération, la voyante fit le rêve prophétique d’un aigle volant si haut « qu’un coup de vent terrible et des nuages amoncelés venus du Nord l’abattront ». Chaque jour, une foule se rassemblait devant la fenêtre de sa cellule, et Joséphine lui fit parvenir clandestinement des messages d’amical soutien. À sa libération, elle échappe à l’exil promis, grâce à l’influence de l’Impératrice. Éblouis par sa prophétie de l’impérial divorce, de nouveaux consultants se précipitèrent pour la visiter, 700 dit-on.
En 1814, Anne-Marie Lenormand fait éditer ses Souvenirs prophétiques où elle plaide la cause des arts divinatoires, et s’attribue un rôle éminent sur la scène politique. Grand succès de librairie, d’autant plus qu’elle passe en revue les ouvrages de divination anciens les plus célèbres. Elle y prédit le retour sur le trône de France d’un Roi ramenant la paix et l’abondance. Dans un nouveau rêve prophétique, elle voit Napoléon pâle et défiguré et croise des soldats parlant russe. Ce rêve lui annonce sa chute prochaine et l’entrée dans Paris des Alliés coalisés contre lui. Anglais, Russes, et Prussiens s’emparèrent bien de Paris en Mars 1814. Le Tsar de Russie et le Roi de Prusse auraient alors consulté notre voyante. Un génie l’avertit du retour de l’Empereur en 1815, ce que lui confirme la numérologie. Dans un nouveau livre Oracles sibyllins, elle relate sa dernière rencontre avec Napoléon qu’elle dépeint comme fort superstitieux ; il lui narre ses rêves qu’elle interprète comme annonçant la défaite de Waterloo et son prochain exil aux mains des Anglais. Elle lui prédit ; « Tu seras vaincu et donné même en spectacle au peuple d’Albion. Les rochers de l’Afrique te serviront d’asile ». Selon Mlle Lenormand, l’Empereur aurait emporté à Sainte-Hélène un exemplaire de ses Oracles sibyllins. Selon Killian (p.43), il aurait déclaré à ses derniers fidèles que Mlle Lenormand avait dessiné le plan de l’île sur les boiseries de son appartement…
ANNE-MARIE REFLEURIT AVEC LE RETOUR DES LYS.
Royaliste de cour, bonapartiste par suivisme, Mlle Lenormand fut enchantée du retour d’un Roi sur le trône de France. On se souvint à la Cour de sa tentative de sauver Marie-Antoinette. On y lisait, comme dans les autres cours européennes, ses Souvenirs prophétiques ; « Tous l’ont agréé », nous dit-elle. Nombre d’émigrés revenus à la suite de Louis XVIII firent appel à sa voyance. Mais sous la Restauration, elle fut plus souvent consultée sur des problèmes de cœur ou de carrière que sur les hautes destinées du royaume. En 1818, les souverains vainqueurs de Napoléon se réunissent en congrès à Aix-la-Chapelle pour redessiner la politique européenne. Sans doute lasse des fastidieuses affaires de cœur, Mlle Lenormand tente de s’y rendre pour tirer l’horoscope des souverains, mais elle est arrêtée en Belgique. Elle se fixe quelque temps à Bruxelles où elle est emprisonnée pour « pratiques magiques ». De sa plume acérée, elle en tirera une brochure vengeresse : Souvenirs de la Belgique. Cent jours d’infortune… Elle revient durablement à Paris, y reprend ses consultations, et publie de plus en plus d’ouvrages prophétiques qu’elle vend dans son appartement. Si la police ne l’inquiète plus, les journalistes se déchaînent contre elle, l’accusant de lancer des prophéties ambigües qui ne pouvaient donc être démenties par les faits, et de prédire à coup sûr dans ses brochures des évènements… déjà passés. Mlle Lenormand se lance dans une dernière cause politique en soutenant la romanesque duchesse de Berry et son fils, « l’enfant du miracle », prétendant légitimiste au trône face à Louis-Philippe. Des problèmes financiers (elle a vécu grand train), une certaine mélancolie la poussent à séjourner davantage à Alençon, sa ville natale, où elle refuse à tous de tirer les cartes. Elle s’éteint en 1843, au bel âge pour l’époque de 72 ans, en dépit de sa prophétie de vivre 108 ans…Son enterrement devient un événement considérable auquel assistent hommes politiques, écrivains et artistes, et une foule de ses anciens consultants moins huppés.
VISIONNAIRE OU INTUITIVE ?
Le tableau que nous venons de tracer pourrait faire croire que Mlle Lenormand s’est principalement occupée des plus hautes affaires de l’État. C’était son sujet de prédilection auquel elle consacra l’essentiel de ses ouvrages. Elle fut l’oracle privilégié des grands, sous quatre régimes successifs, et, avec un sens tout moderne de la « publicité » a bâti là-dessus sa célébrité. Elle s’est fait connaître par ses brochures au ton lyrique et biblique, et au sens souvent ambigu où elle délivre souvent des prophéties… rétrospectives . Mais 50 ans durant, elle a reçu des personnes de diverses conditions sociales venues la consulter sur toute sorte de problèmes, personnels, affectifs, financiers et sociaux. Son écoute attentive, son sens aigu de la psychologie, féminine notamment, lui permit de prodiguer des conseils avisés. En des temps de libertinage, elle réussit à sauver de la rupture nombre de ménages. Toujours, elle tentait de ramener ses consultants dans le droit chemin de la morale et de la fidélité conjugale. Elle s’efforçait de dissuader, d’inciter sans imposer : « J’ai eu le bonheur de diriger et de fixer les opinions que l’incertitude semblait égarer. En leur présentant le tableau fidèle de ce qu’ils avaient à espérer, je suis parvenue à dissiper leurs craintes, sans jamais essayer de troubler leur conscience ». Son art, insistait-elle, relevait uniquement de la magie blanche et ne comportait rien de contraire à la religion. «Dans mon cabinet, j’ai souvent prêché la morale sublime de l’Évangile, j’ai réconcilié le pécheur avec son Dieu, ainsi qu’avec lui-même ». Et, consciente d’un éventuel usage manipulateur de la voyance, d’ajouter : « Il est des esprits faibles qui ne voient partout que lutins, que fantômes et que sorciers… Je ne corresponds qu’avec des génies supérieurs » (Souvenirs prophétiques, p.443). Mlle Lenormand a ainsi contribué à donner à la voyance ses lettres de noblesse. Grâce à elle, la cartomancie est rentrée dans la catégorie des hautes sciences magiques, et a cessé d’être confondue avec la sorcellerie.
Sur la réalité de ses dons divinatoires, nous n’avons pas à nous prononcer, mais force est de constater son approche déjà moderne de la psychologie de chaque individu, et son sens de l’écoute. Républicain, laïque et « anti-superstitieux » s’il en fût, Pierre Larousse appréciait ainsi notre voyante monarchiste dans son Grand dictionnaire universel du XIXe siècle (1866) « Elle mettait un grand appareil à développer le grand jeu ou le petit jeu, selon la somme, à consulter le marc de café dans les grandes occasions. Elle a montré en bien des cas une perspicacité remarquable, mais non tout à fait extraordinaire. À ce point de vue, ses soi-disant prophéties restent curieuses à étudier… Elle étonnait même les gens les plus prévenus contre elle ; un regard inquisitorial lui révélait la pensée secrète qui lui amenait le client ; quelques questions posées au hasard lui faisaient toucher du doigt l’espérance ou la crainte qui l’agitait.»
PRINCIPALES SOURCES UTILISÉES.
- LE NORMAND (Mlle M.A.). -Lettres inédites (collection personnelle) -Souvenirs prophétiques d’une sibylle (1814) -La Sibylle au congrès d’Aix-la-Chapelle (1819) -Mémoires historiques et secrets de l’Impératrice Joséphine (1820) Souvenirs de la Belgique. Cent jours d’infortune (1822) –L’Ange protecteur de la France au tombeau de Louis XVIII (1824) -Le Petit homme rouge au château des Tuileries…Prédictions (1831) L’Ombre de Henri IV au palais d’Orléans (1831) -Arrêt suprême des Dieux de l’Olympe en faveur de Mme la duchesse de Berry et de son fils (1833).
- CAILLET (A.L.). Manuel bibliographique des sciences psychiques ou occultes (1964).
- CASTON (A. de). Les Marchands de miracles. Histoire de la superstition humaine (1864)
- CELLIER DU FAYET (N.H.). La Vérité sur Mlle Le Normand. Mémoires, révélations intimes (1845). La meilleure source sur sa vie écrite par un de ses amis.
- DARNTON (Robert). La fin des Lumières. Le mesmérisme et la Révolution (1984). Remarquable synthèse.
- DUBOIS (L.). De mademoiselle Lenormand et de ses deux biographies récemment publiées (1844). Contient d’importantes précisions et dates.
- FLAMET (H.). La sibylle du XIXe siècle. Dernières prophéties de Mlle Le Normand (1843).
- GIRAULT (F.). Mademoiselle Le Normand, sa biographie, ses prédictions extraordinaires, son commerce avec les personnages les plus illustres de l’Europe (1843). Assez complet. -GOUGENOT DES MOUSSEAUX. La Magie au XIXe siècle (1864)
- KILLIAN (Wilfried). Les Prophéties de Napoléon à l’île de Sainte-Hélène (1830).
- GUAITA (Stanislas de). Bibliothèque occulte (1899).
- LAROUSSE (Pierre). Dictionnaire universel du XIXe siècle (1865). (Article Le Normand).
- LECANU (Chanoine). Dictionnaire des prophéties et des miracles (1852). (Article Le Normand).
- MOZZANI (Eloise). Magie et superstition de la fin de l’Ancien régime à la Restauration (1988). -UNGHERINI (A.). Manuel de bibliographie biographique des femmes célèbres. (1892). (Article Le Normand).
Emmanuel Camille-Bernard.