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Les consultations en cabinet à l’anonymat téléphonique

Depuis quelques années, un changement profond et inquiétant s’opère dans la pratique de la voyance. Les consultations en cabinet, autrefois gages de sérieux et d’intimité, sont peu à peu délaissées au profit de séances téléphoniques où souvent le praticien reste anonyme, dissimulé derrière un pseudonyme. Cette évolution soulève de graves questions sur l’éthique et la crédibilité de cette pratique, ainsi que sur la sécurité des consultants.

La consultation en cabinet : une garantie de sérieux et d’efficacité Une consultation en cabinet offre un cadre propice à une véritable connexion entre le voyant et son client. Ce face-à-face permet d’établir un climat de confiance, indispensable pour aborder des questions souvent intimes et profondes. Le praticien, dans ce cadre feutré, consacre tout son temps et son énergie à son consultant, loin des distractions ou des interruptions. Lors d’une séance en direct, des éléments essentiels comme le langage corporel, l’énergie dégagée, et les émotions ressenties enrichissent la perception du voyant. Ces éléments subtils, impossibles à capter à distance, font toute la différence entre une consultation véritablement inspirée et une simple discussion impersonnelle. Incompétence et irresponsabilité : le masque du pseudonyme Il est souvent difficile de faire confiance à un praticien qui choisit de se cacher derrière un pseudonyme et refuse de communiquer son adresse professionnelle. Imaginez-t-on un médecin, un psychologue ou un prêtre pratiquant ainsi ? Ces professions, comme celle de la voyance, reposent sur la transparence et la confiance mutuelle. Se dissimuler sous prétexte de protéger sa vie privée est un argument peu convaincant. Cette démarche suggère plutôt une volonté de masquer des incompétences ou d’éviter les responsabilités qui incombent à un professionnel sérieux. Un praticien authentique n’a rien à cacher : il travaille dans un cadre clairement défini, engage sa réputation et se montre disponible pour ses consultants. Les constats alarmants de l’INAD L INAD Institut National des Arts Divinatoires , dresse un constat sans appel : la grande majorité des praticiens de la voyance - illuminés, charlatans , affairistes sans état d’âme- n’ont pas leur place dans cette profession. Bien au contraire, ils représentent un véritable danger pour des clients souvent vulnérables, en quête de réponses pour faire face aux aléas de la vie. L’anonymat et l’absence de cadre professionnel indiquent les abus. Ces praticiens autoproclamés , bien souvent dépourvus de toute compétence réelle, utilisent des techniques douteuses, comme des logiciels générant des réponses génériques ou des discours standardisés qui s’appliquent à tout le monde. Une pratique épuisante qui exige sérieux et limites Un voyant ou un médium doué et véritablement inspiré sait que la voyance n’est pas une activité à la chaîne. Une consultation de qualité exige une connexion profonde avec l’énergie du consultant, ce qui demande un effort mental et émotionnel considérable. Au-delà de trois ou quatre consultations par jour, un voyant sérieux risque l’épuisement et la perte de précision dans ses ressentis. Or, les voyants anonymes qui enchaînent des dizaines de consultations téléphoniques par jour ne peuvent offrir un service sincère et personnalisé. Cette pratique, purement commerciale, trahit l’essence même de la voyance, qui devrait être un art intuitif et spirituel, non une prestation de masse. Les dangers éthiques de la voyance téléphonique Cette tendance généralisée pose des problèmes éthiques majeurs : a- Irresponsabilité : L’anonymat empêche toute responsabilité. Un voyant sans visage ni adresse peut disparaître sans assumer les conséquences de ses actes. b- Abus de vulnérabilité : Les clients, souvent dans une situation émotionnelle difficile, sont plus facilement manipulables face à des praticiens irresponsables ou malveillants. c- Banalisation de la pratique : En s’éloignant des consultations en cabinet, la voyance perd son authenticité et sa profondeur, devenant une simple prestation commerciale. Les consultations en cabinet Pour que la voyance retrouve sa noblesse, il est impératif de revenir à des pratiques transparentes et responsables. Les consultations en cabinet, en face à face, garantissent un cadre où la confiance, l’écoute, et l’intuition peuvent véritablement s’exprimer. Elles permettent également de rétablir l’éthique professionnelle et de protéger les consultants. Les constats de l’INAD rappellent l’importance de sensibiliser le public à ces dérives. Avant de consulter, il est essentiel de se renseigner sur la réputation et les qualifications du praticien. L’INAD met d’ailleurs à disposition des ressources pour aider les particuliers à identifier les professionnels sérieux et éviter les abus.

Face aux dérives modernes, la responsabilité revient aussi aux clients consultants. En optant pour des praticiens expérimentés, transparents, clairement identifiés, qui assument pleinement leur identité et s’engagent dans une relation sincère, ils contribuent à restaurer la confiance dans cette profession. La voyance, lorsqu’elle est exercée avec intégrité, probité, et respect , reste une discipline précieuse pour accompagner et éclairer ceux qui en ont besoin. Ainsi, pour préserver la dignité de cette pratique, il est essentiel de rejeter les offres anonymes et de favoriser un retour à l’authenticité, au sérieux, et à l’engagement véritable des praticiens rigoureux.

Youcef SISSAOUI Président de l’INAD

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