Consultations illusoires ,le piège de la publicité mensongère
Dans le monde de la voyance, une affirmation revient souvent : « numéro 1 , numéro 2» ou « meilleur médium de France ». Pourtant, derrière ces titres flatteurs se cache une réalité bien différente. Ces proclamations, destinées à séduire une clientèle en quête de réponses, relèvent dans la majorité des cas d’une stratégie commerciale , voire d’une véritable publicité mensongère de praticiens douteux en mal de clientèle.
Contrairement à ce que certaines publicités ou sites de voyants laissent entendre, il n’existe aucun organisme officiel chargé de désigner « le meilleur voyant » en France. aucun comité indépendant ne vient garantir la véracité de ces affirmations. « Dire qu’on est numéro 1 ou numéro 2 est une pure invention, une tromperie destinée à manipuler les consommateurs mal informés , vulnérables… » Les personnes qui consultent des voyants sont, dans la plupart des cas, en situation de fragilité : deuil, maladie, rupture amoureuse, difficultés professionnelles ou financières. Face à ces moments de vie délicats, certains praticiens aux compétences douteuses n’hésitent pas à s’autoproclamer « les meilleurs » pour attirer ces clients en situation de fragilité extrême et en quête de réconfort. La loi face à la publicité mensongère
Selon l’article L121-1 du Code de la consommation , une pratique commerciale est considérée comme trompeuse lorsqu’elle induit les consommateurs en erreur ou repose sur des allégations non fondées. Affirmer être « numéro 1 ou numéro 2 … » dans un domaine non réglementé pourrait donc tomber sous le coup de cette loi. Les consommateurs victimes de ce type de publicité peuvent signaler les abus auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) , qui a le pouvoir d’enquêter et de sanctionner ces pratiques.
La charte déontologique : Un rempart contre les abus
Pour répondre à ces dérives, l’INAD a mis en place une charte déontologique à laquelle les praticiens peuvent adhérer volontairement. Ce document, bien qu’il ne soit pas juridiquement contraignant, fixe des principes clairs pour encadrer la pratique de la voyance et des arts divinatoires . L’’objectif est de distinguer les praticiens sérieux des opportunistes attirés par l’appât du gain. « La voyance est un art qui repose sur une relation de confiance. Ces pratiques trompeuses s’attachent à toute la profession .» L’INAD recommande aux consommateurs de faire preuve de vigilance et de signaler toute pratique suspecte à la DGCCRF.
La profession des arts divinatoires demeure une zone grise où les pratiques abusives prospèrent. Si certains voyants revendiquent une véritable vocation et respectent leurs clients, d’autres n’hésitent pas à utiliser des moyens malhonnêtes pour capter une clientèle fragile.
La Charte Morale et Professionnelle ne doit pas être un slogan : c’est la clé d’une pratique respectueuse et digne de confiance.