Quand et comment agir au pénal contre un Voyant
Les méthodes employées par le voyant ou le medium peuvent parfois constituer une infraction, généralement une escroquerie.
Il convient de rappeler que l’escroquerie est définie par l’article L313-1 du Code pénal comme le fait, soit par l’usage d’un faux nom, soit par l’abus d’une qualité vraie, soit par l’emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique et de la convaincre à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque ou à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge. L’escroquerie est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 375 000 euros.
Pour qu’il y ait escroquerie, il ne suffit pas que le voyant vous ait menti sur ses prétendues capacités, il faut en outre qu’il ait employé de véritables manœuvres destinées à vous abuser et à vous convaincre de lui remettre de l’argent (mise en scène, intervention de tiers complices…)
Si vous êtes dans cette hypothèse, il faut alors déposer plainte, soit en vous déplaçant au commissariat ou à la gendarmerie, soit en écrivant au Procureur de la République.
Si vous n’avez aucune nouvelle de votre plainte après trois mois ou si vous êtes avisé qu’elle a fait l’objet d’un classement sans suite, il faut alors déposer plainte avec constitution de partie civile auprès du Doyen des Juges d’Instruction, par l’intermédiaire d’un avocat.
Si à la suite d’une enquête de police ou de gendarmerie, ou à l’issue de l’instruction, l’infraction apparaît bel et bien constituée, le voyant sera renvoyé devant le Tribunal Correctionnel pour y être jugé. C’est alors que vous pourrez solliciter sa condamnation à vous verser des dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.