Services audiotels et voyance: l'exploitation des voyants

Vous avez été nombreux à nous faire part de votre étonnement que l’INAD ne donne aucune information sur les conditions de travail des praticiens de voyance qui exercent leur activité pour le compte de certains employeurs propriétaires de services audiotels. En effet, certains audiotels spécialisés dans la voyance par téléphone, basés en France ou à l’étranger, emploient des praticiens de la voyance qualifiés ou non, moyennant un tarif horaire de 4, 50 €, à l’heure générée, c’est-à-dire d’une heure effective de travail. Etant précisé que les heures non travaillées ne reçoivent aucune rémunération. Ces praticiens considérés comme des travailleurs indépendants, ne bénéficient pas de la couverture sociale des salariés et reçoivent une rémunération largement inférieure au salaire horaire du SMIC qui est fixé, depuis le 1er juillet 2007, à 8,44 € de l’heure. Par conséquent, cette qualification de “ travailleur indépendant “ est artificielle mais permet à des employeurs affairistes et abusifs de ne pas appliquer la législation du travail en vigueur.

De plus, ces praticiens exploités, sur les recommandations de certains de leurs employeurs, tentent de convaincre, moyennant un pourcentage substantiel, à leur tour la clientèle potentielle d’accepter des travaux occultes pour un travail de rapprochement affectif inexistant, un désenvoûtement imaginaire ou une protection ‘‘virtuelle’’ pour arrondir leur fin de mois.

Ces faits et agissement constituent une véritable supercherie, une escroquerie à grande échelle. Bien entendu, l’INAD dénonce l’ensemble de ces pratiques préjudiciables aussi bien aux consommateurs qu’à l’ensemble de la profession des arts divinatoires.

Il est bien précisé que ces professionnels exploités ont la possibilité de saisir la juridiction compétente qui est le conseil des Prud’hommes pour requalifier leurs relations professionnelles avec leurs employeurs en contrat de travail avec toutes les conséquences qui sont attachées à cette qualification tant au niveau de la couverture sociale que du mode de rémunération des heures réellement travaillées ou non, pendant lesquelles ils sont restés à la disposition de l’employeur.

De surcroît, les conditions de paiement sont loin d’être claires et respectées puisque nombre d’entre eux se plaignent de ne pas être réglés dans les délais voire contester leurs prestations et se voient refuser tout règlement.

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